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LE VIEUX BERGER


                                         Paroles et musique: Jacques HUSTIN

Un bâton à la main
Une herbe entre les dents

Un vieux reste de foin
Dans ses cheveux tout blancs
Il est redescendu
Parmi les étrangers
Il est redescendu
Hier, le vieux berger

Il nous a demandé
Et du pain et de l'eau
Mais il a refusé
De lire les journaux
Il a dit «Les étoiles
M'aident à m'endormir
Gardez votre journal
Ça peut toujours servir»

Quelqu'un lui dit alors
«Le temps doit être long
Prenez ce transistor
Pour la morte saison
Vous verrez, la musique
Ça fait passer le temps»
Il a dit «Magnifique !
Moi, j'écoute le vent»

«Berger, si vous aviez
Une petite auto
Plus vite vous iriez
Rejoindre le troupeau»
Mais lui, dans un grand rire
Puissant comme la mer
«Je ne veux pas finir
Si vite au cimetière»

On lui parla crédit
Gadgets et standing
De la mode maxi
Et même du bowling
Il écoutait tout ça
En plissant ses yeux bleus
La tête dans les bras
Le regard malicieux

Ses deux pains sous le bras
Sa cruche sur le dos
Les ayant plantés là
Il grimpa le plateau
Chacun se répandit:
«Mon Dieu, qu'il a changé !»
Seul un enfant a dit
«Moi, je serai berger»


POUR LES ENFANTS DU MONDE ENTIER



Paroles et musique:Yves DUTEIL

Pour les enfants du monde entier
Qui n'ont plus rien à espérer

Je voudrais faire une prière
À tous les Maîtres de la Terre

À chaque enfant qui disparaît
C'est l'Univers qui tire un trait
Sur un espoir pour l'avenir
De pouvoir nous appartenir

J'ai vu des enfants s'en aller
Sourire aux lèvres et cœur léger
Vers la mort et le paradis
Que des adultes avaient promis

Mais quand ils sautaient sur les mines
C'était Mozart qu'on assassine
Si le bonheur est à ce prix
De quel enfer s'est–il nourri?

Et combien faudra–t–il payer
De silence et d'obscurité
Pour effacer dans les mémoires
Le souvenir de leur histoire?

Quel testament, quel évangile
Quelle main aveugle ou imbécile
Peut condamner tant d'innocence
À tant de larmes et de souffrances?

La peur, la haine et la violence
Ont mis le feu à leur enfance
Leurs chemins se sont hérissés
De misère et de bArbelés

Peut–on convaincre un dictateur
D'écouter battre un peu son cœur?
Peut–on souhaiter d'un président
Qu'il pleure aussi de temps en temps?

Pour les enfants du monde entier
Qui n'ont de voix que pour pleurer
Je voudrais faire une prière
À tous les Maîtres de la Terre

Dans vos sommeils de somnifères
Où vous dormez les yeux ouverts
Laissez souffler pour un instant
La magie de vos cœurs d'enfants

Puisque l'on sait de par le monde
Faire la paix pour quelques secondes
Au nom du Père et pour Noël
Que la trêve soit éternelle

Qu'elle taise à jamais les rancœurs
Et qu'elle apaise au fond des cœurs
La vengeance et la cruauté
Jusqu'au bout de l'éternité

Je n'ai pas l'ombre d'un pouvoir
Mais j'ai le cœur rempli d'espoir
Et de chansons pour aujourd'hui
Que sont des hymnes pour la vie

Et des ghettos, des bidonvilles
Du cœur du siècle de l'exil
Des voix s'élèvent un pEu partout
Qui font chanter les gens debout

Vous pouvez fermer vos frontières
Bloquer vos ports et vos rivières
Mais les chansons voyagent à pied
En secret dans des cœurs fermés

Ce sont les mères qui les apprennent
à leurs enfants qui les reprennent
Elles finiront par éclater
Sous le ciel de la liberté


JE DORS EN BRETAGNE CE SOIR (version guitare)




Les pommiers fleuris du printemps
Et la grêle de temps en temps
Sur les talus la blanche épine
La tige fine qui s'incline
Les ajoncs de La Roche-Bernard
Beauté prise dans un regard
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

L'abeille sur le liseron blanc
Et en surface d'océan
L'évanouissement des vagues
L'ombre d'un chemin qui zigzague
La graine des genêts craquant
En plein midi au bord des champs
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

Les bruines de l'arrière-saison
Voilant des ports sans horizon
Une sirène qui résonne
Portant mélancolie d'automne
Le galop fou du vent salé
Sur l'infini des monts d'Arrée
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

L'onglet du pécheur étripant
Le poisson sur le pont glissant
L'alignement mégalithique
Que fait reluire la pluie oblique
Et un peu de neige parfois
Qui blanchit l'ardoise des toits
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir
Dans la beauté

vendredi 7 juin 2019


UN AIR DE BANJO (Washington Square)




Paroles et musique: Sacha DISTEL 

La pluie d'hiver sur les carreaux
Frappait ses gouttes d'eau

La pluie d'hiver sur les carreaux

Jouait un air de banjo

Les doigts posés sur son banjo
Le musicien dormait
Les doigts posés sur son banjo
Le musicien rêvait, 


Rêvait que la musique
Qu'il avait composée

Partait pour l'Amérique

Et y devenait un succès


Partout là-bas la nuit le jour

On jouait sa chanson

Dont tous les mots parlaient d'amour

De retour et de pardon

Afin, afin peut-être
Que celle qu'il aimait
L'entende enfin peut-être
Et lui revienne à jamais

Tous les orchestres du monde entier
Sans cesse la jouait
Et lui dans son rêve il voyait
Des millions de couples danser

Danser sur sa musique

Dans un rythme infernal

Sur une immense piste

Sortant d'une boule de cristal

Et c'est alors qu'il aperçut

La fille qu'il aimait

Et c'est alors qu'il aperçut

La fille, la fille qui riait

La pluie d'hiver sur les carreaux
Cessa ses gouttes d'eau
La pluie d'hiver sur les carreaux
Cessa son air de banjo

Les doigts posés sur son banjo

Le musicien pleurait

Sans voir la porte qui s'ouvrait

Sur la fille qui revenait

OURAL OURALOU




Paroles et musique:Jean FERRAT

C'est dans l'aube chère à Verlaine
Que tu courais notre domaine
Humant l'air des quatre saisons
Odeurs de thym et de bruyère
Sous tes pattes fraîches légères
S'élevaient comme une oraison
Berger des landes familières
Tu vivais digne et solitaire
Animal doué de raison
J'écris ce jour anniversaire
Où tu reposes sous la terre
A deux pas de notre maison

Hourrah oural ouralou
Oural ouralou
Hourrah oural ouralou
Oural ouralou

On voit souvent des souveraines
A la place des rois qui régnent
Rien qu'en posant leurs yeux dessus
Il faut se méfier du paraître
De nous deux qui était le maître
Nous ne l'avons jamais bien su
Tu vécus la vie parisienne
La nuit sur les quais de la Seine
Les music-halls et les tournées
Et cette vie qui fût la mienne
Il me semble que tu l'entraînes
A la semelle de tes souliers

Hourrah oural ouralou
Oural ouralou
Hourrah oural ouralou
Oural ouralou

Jour après jour il faut l'admettre
Voir ceux qu'on aime disparaître
C'est ce qui fait vieillir trop tôt
Au paradis des chiens peut-être
Ton long museau à la fenêtre
Tu nous accueilleras bientôt
Au triple galop caracole
Je vois tes pattes qui s'envolent
Chevauchant l'herbe et les nuées
Le vent siffle dans ton pelage
Vole vole mon loup sauvage
Comme au temps des vertes années

Hourrah oural ouralou
Oural ouralou
Hourrah oural ouralou
Oural ouralou

SOUVENEZ-VOUS (P. BACHELET)




Paroles et musique: Pierre BACHELET

Y'avait des arbres, il y avait des oiseaux
Le blé devait se moissonner bientôt

C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire

Que c'est la guerre qui fait marcher l'histoire
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Les hommes sont arrivés par les labours
Ils ont pris position dans les faubourgs
C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
Et de se dire que la paix est finie
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
Et de s'enfuir avec un vieux fusil
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Puis ils ont occupé la préfecture
Tué quelques otages le long d'un mur
C'étaient des paysans, un charpentier
Et la femme du petit vieux d'à côté
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Et pour ceux qui n'ont pas été d'accord
Y'a eu les barbelés, les miradors
Ça s'passe toujours de la même manière
De tous les côtés du rideau de guerre
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Bien malin qui peut dire honnêtement
Où se sont passés ces évènements
Mais méfions nous qu'en y mettant des noms
On se trompe de lieu ou d'opinion
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Aujourd'hui y a des arbres et des oiseaux
Et le blé doit se moissonner bientôt
C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire
Qu'une guerre pourrait faire basculer l'Histoire
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

C'est tellement beau l'été qu'on a envie
De défendre la paille avec l'épi
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous


JE M'ENVOLERAI ( I'll Fly Away)



AUTRE VERSION
  

Paroles : LANOIE


Quand un jour je quitterai ce monde, je m'envolerai
Sans regret pour ma vie vagabonde, je m'envolerai

Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai



Quand je serai au bout de ma route, je m'envolerai
Pour quitter cette terre et tout ces doutes,
Je m'envolerai

Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai

Enfin libéré de mes chaines, je m'envolerai
Pour un monde où il n'y a pas de haine,
Je m'envolerai

Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai

Encore quelques années de voyage, et je m'envolerai
Encore quelques amours en partage, et je m'envolerai

Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai

OUAIS (A. BARRIERE)




Paroles et musique:Alain BARRIERE
J'aurais tant voulu la garder, ouais
Encore un peu la cajoler, mais
Mais le printemps s'en est venu
Elle s'en est allée presque nue
Faire son nid sous d'autres cieux, ouais
Se consacrer à d'autres dieux, ouais
Au printemps, les oiseaux s'envolent
Surtout s'ils sont un peu frivoles
Pour quelque rêve de juillet

Quand l'automne nous roussira, ouais
Que de là-haut nous tombera, ouais
Toute la lave de ses ébats
Le Vésuve n'en reviendra pas
Peut-être bien qu'elle reviendra, ouais
Avec sa gueule de chinchilla, ouais
Sa pauvre gueule de chien battu
La queue bien serrée sur son cul
La tête vide et le cœur nu

Et que ferai-je dans ce cas-là ?
La vie que j'ai vécue déjà, moi
Me fait penser qu'il me faudra
Faudra y réfléchir deux fois
Avant de crier "Taille-toi, va !"
Ou bien de lui ouvrir les bras, moi
À moins, à moins que je prenne la route
Y a que le premier pas qui coûte
Pour m'en aller sous d'autres toits

À moins que je prenne la route
Y a que le premier pas qui coûte
Pour m'en aller sous d'autres toits

LE PRINTEMPS NE VIENDRA PAS




N'interroge pas les nuages
Il fait gris, ce n'est pas bon présage

Le vent du nord souffle, le ciel est si bas

Le printemps ne viendra pas

Ne recherche pas une feuille
Un arbre aussi nu n'a plus d'orgueil
L'arbre aussi se givre, l'oiseau meurt de froid
Le printemps ne viendra pas

L'hiver n'en finira plus
Si tu n' m'es pas revenue
Fais vite, le temps presse
Loin de ta tendresse
Le bonheur n'existe plus

Ne t'étonne pas, la fontaine
Ne versera plus de larmes malgré sa peine
Son miroir de glace ne se brise pas
Le printemps ne viendra pas

N'imagine pas le village
La grande place supplie quelque passage
Le clocher à l'aube résonne si bas
Le printemps ne viendra pas

L'hiver n'en finira plus
Si tu n' m'es pas revenue
Fais vite, le temps presse
Loin de ta tendresse
Le bonheur n'existe plus

Si tu n'es plus là
Le printemps ne viendra pas

LES MOULINS DE MON COEUR




Comme une pierre que l´on jette
Dans l´eau vive d´un ruisseau

Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l´eau
Comme un manège de lune
Avec ses chevaux d´étoiles
Comme un anneau de Saturne
Un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D´un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Comme un écheveau de laine
Entre les mains d´un enfant
Ou les mots d´une rengaine
Pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige
Comme un vol de goélands
Sur des forêts de Norvège
Sur des moutons d´océan
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D´un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Ce jour-là près de la source
Dieu sait ce que tu m´as dit
Mais l´été finit sa course
L´oiseau tomba de son nid
Et voila que sur le sable
Nos pas s´effacent déjà
Et je suis seul à la table
Qui résonne sous mes doigts
Comme un tambourin qui pleure
Sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent
Aussitôt qu´on les oublie
Et les feuilles de l´automne
Rencontre des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne
La couleur de tes cheveux

Une pierre que l´on jette
Dans l´eau vive d´un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l´eau
Au vent des quatre saisons
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

QU'ON EST BIEN




Qu'on est bien
Dans les bras

D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là

C'est la vraie prière
La prochaine aime le prochain
C'est la vraie grammaire
Le masculin s'accorde avec le féminin


Qu'on est bien
Dans les bras

D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là



Certains jouent quand même

Les atouts de même couleur
Libres à eux moi j'aime
Les valets sur les dames les trèfles sur les cœurs.


Qu'on est bien
Dans les bras

D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là



Les creux sur les bosses

Tout finit par se marier
Les bons sur les rosses
Et même les colombes avec les éperviers


Qu'on est bien
Dans les bras

D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là

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