MA RENCONTRE AVEC Graeme ALLWRIGHT



      Un évènement magique et inoubliable que cette rencontre dans une salle de L'Ecole Normale de Saint-Denis la Réunion en 1976. Graeme ALLWRIGHT était venu dans l'Île pour quelques concerts, et nous l'avions invité pour une après-midi récréative.


      


Source : fr.wikipedia.org


       
     Graeme Allwright est né le 7 novembre 1926 à Wellington (Nouvelle-Zélande) où il passe toute son enfance avec sa famille. Adolescent, il est passionné de théâtre. Ayant obtenu une bourse pour intégrer la compagnie du théâtre Old Vic de Londres, il décide de quitter sa famille pour s'installer à Londres et y apprendre le théâtre. Il fait la traversée en s’engageant comme mousse sur un bateau, car il n'a pas d'argent pour se payer le voyage. À Londres, il fait la rencontre de la comédienne Catherine Dasté, la fille de Jean Dasté (directeur de la Comédie de Saint-Étienne) et de Marie-Hélène Dasté.

     En 1948, il suit Catherine Dasté et s'installe en France et l'épouse en 1951.
     Encouragé par des amis stéphanois amateurs de blues, il monte à Paris au début des années 1960 et chante dans des cabarets. Il est alors accompagné par le guitariste stéphanois Genny Detto. Au Centre américain du boulevard Raspail, il retrouve bientôt deux musiciens de folk traditionnel. Son talent séduit Colette Magny et Mouloudji, et ceux-ci le poussent à enregistrer son premier disque, Le Trimardeur en 1965 alors qu'il est âgé de 39 ans. S'ensuit un premier contrat avec Philips, et ses deux albums de 1966 et de 1968, aux tonalités protest-song, le projettent au premier plan chez les jeunes.

     
  


Graeme Allwright est parmi les premiers introducteurs en France du folk américain, dans sa veine protest-song. Il s'inscrit dans la lignée de Woody Guthrie et de Pete Seeger. Il a adapté de nombreux textes de Guthrie, parmi lesquels sa première chanson Le Trimardeur (Hard Travelin’), Le clochard américain, La Femme du mineur, La Mouche bleue, etc. Il a également adapté des chansons de Tom Paxton (Sacrée bouteille), Pete Seeger (Jusqu'à la ceinture), Malvina Reynolds (Petites Boîtes) ainsi que de Bob Dylan (Qui a tué Davy Moore ?). Ses mots simples et son accent charmeur donnent à ses textes une proximité immédiate, et une force empathique singulière.


 Cependant, ses propres textes ont également une grande puissance (Les Retrouvailles (Il faut que je m'en aille), Johnny, Joue joue joue, etc.). Il écrit ou adapte de nombreux textes de protest-song (le Jour de clarté, la Ligne Holworth, Jusqu'à la ceinture, etc.) et il a également largement contribué, par ses adaptations très fidèles de Leonard Cohen, à faire découvrir ce dernier au public français (Suzanne, L'Étranger, Demain sera bien, etc.)

         Assez rapidement, Graeme Allwright s'éloigne volontairement de l'industrie du spectacle, car cela ne correspond pas à sa philosophie. Malgré son succès dans les années 1970, il mène une carrière en marge des médias. 

    
       En 1980, Graeme Allwright chante avec Maxime Le Forestier au Palais des sports, et produit plusieurs albums où l'on retrouve une association de titres à consonance folk et d'interprétations de textes d'amis poètes. Graeme Allwright interprète des adaptations en anglais de chansons de Georges Brassens.  

      Plusieurs de ses chansons deviennent des classiques familiers de la chanson française : Les Retrouvailles (Il faut que je m'en aille), Petit Garçon (adaptation en français de la chanson Old Toy Trains de Roger Miller), Jolie bouteille, Jusqu'à la ceinture, etc. Ses classiques sont connus de plusieurs générations en France.



     Dans les années 2000, il ajoute le jazz, passion de son adolescence, à son répertoire, accompagné le plus souvent de ses amis musiciens malgaches Erik Manana et Dina Rakatomanga, offrant toujours régulièrement « dans les p’tits patelins » de chaleureux concerts.

     En janvier 2010, l’Académie Charles-Cros lui décerne un « grand prix in honorem » pour l’ensemble de sa carrière, et un « coup de cœur » pour son album Des inédits… En 2014, son adaptation française de la chanson Petit garçon (Old Toy Trains, de Roger Miller) devient l'hymne du Téléthon. 
     
     Il annonce dans ses concerts de 2015, à l'âge de 89 ans, arrêter la scène. En 2017, il co-signe la chanson Leonard, en hommage à son « double », Leonard Cohen, mort l'année précédente.



     Graeme Allwright est mort le dimanche 16 février 2020, à l'âge de 93 ans, à la maison de retraite des artistes de Couilly-Pont-aux-Dames (France, commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France)

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