vendredi 7 juin 2019

SOUVENEZ-VOUS (P. BACHELET)




Paroles et musique: Pierre BACHELET

Y'avait des arbres, il y avait des oiseaux

Le blé devait se moissonner bientôt
C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire
Que c'est la guerre qui fait marcher l'histoire
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Les hommes sont arrivés par les labours
Ils ont pris position dans les faubourgs
C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
Et de se dire que la paix est finie
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

C'est drôle d'être éveillé en pleine nuit
Et de s'enfuir avec un vieux fusil
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Puis ils ont occupé la préfecture
Tué quelques otages le long d'un mur
C'étaient des paysans, un charpentier
Et la femme du petit vieux d'à côté
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Et pour ceux qui n'ont pas été d'accord
Y'a eu les barbelés, les miradors
Ça s'passe toujours de la même manière
De tous les côtés du rideau de guerre
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Bien malin qui peut dire honnêtement
Où se sont passés ces évènements
Mais méfions nous qu'en y mettant des noms
On se trompe de lieu ou d'opinion
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

Aujourd'hui y a des arbres et des oiseaux
Et le blé doit se moissonner bientôt
C'est tellement beau l'été qu'on peut pas croire
Qu'une guerre pourrait faire basculer l'Histoire
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

C'est tellement beau l'été qu'on a envie
De défendre la paille avec l'épi
Souvenez-vous
Je n'aimais que vous
Je n'aimais que vous

JE M'ENVOLERAI ( I'll Fly Away)



AUTRE VERSION
 

Paroles : LANOIE


Quand un jour je quitterai ce monde, je m'envolerai

Sans regret pour ma vie vagabonde, je m'envolerai

Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai

Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,

Je m'envolerai

Quand je serai au bout de ma route, je m'envolerai
Pour quitter cette terre et tout ces doutes,
Je m'envolerai
Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai

Enfin libéré de mes chaines, je m'envolerai
Pour un monde où il n'y a pas de haine,
Je m'envolerai
Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai

Encore quelques années de voyage, et je m'envolerai
Encore quelques amours en partage, et je m'envolerai
Je m'envolerai vers le soleil, je m'envolerai
Quand mon tour viendra d'aller voir les anges,
Je m'envolerai

OUAIS (A. BARRIERE)




Paroles et musique:Alain BARRIERE
J'aurais tant voulu la garder, ouais
Encore un peu la cajoler, mais

Mais le printemps s'en est venu
Elle s'en est allée presque nue
Faire son nid sous d'autres cieux, ouais
Se consacrer à d'autres dieux, ouais


Au printemps, les oiseaux s'envolent
Surtout s'ils sont un peu frivoles
Pour quelque rêve de juillet

Quand l'automne nous roussira, ouais
Que de là-haut nous tombera, ouais
Toute la lave de ses ébats
Le Vésuve n'en reviendra pas
Peut-être bien qu'elle reviendra, ouais
Avec sa gueule de chinchilla, ouais
Sa pauvre gueule de chien battu
La queue bien serrée sur son cul
La tête vide et le cœur nu

Et que ferai-je dans ce cas-là ?
La vie que j'ai vécue déjà, moi
Me fait penser qu'il me faudra
Faudra y réfléchir deux fois
Avant de crier "Taille-toi, va !"
Ou bien de lui ouvrir les bras, moi
À moins, à moins que je prenne la route
Y a que le premier pas qui coûte
Pour m'en aller sous d'autres toits

À moins que je prenne la route
Y a que le premier pas qui coûte
Pour m'en aller sous d'autres toits

LE PRINTEMPS NE VIENDRA PAS




N'interroge pas les nuages
Il fait gris, ce n'est pas bon présage
Le vent du nord souffle, le ciel est si bas
Le printemps ne viendra pas

Ne recherche pas une feuille
Un arbre aussi nu n'a plus d'orgueil
L'arbre aussi se givre, l'oiseau meurt de froid
Le printemps ne viendra pas

L'hiver n'en finira plus
Si tu n' m'es pas revenue
Fais vite, le temps presse
Loin de ta tendresse
Le bonheur n'existe plus

Ne t'étonne pas, la fontaine
Ne versera plus de larmes malgré sa peine
Son miroir de glace ne se brise pas
Le printemps ne viendra pas

N'imagine pas le village
La grande place supplie quelque passage
Le clocher à l'aube résonne si bas
Le printemps ne viendra pas

L'hiver n'en finira plus
Si tu n' m'es pas revenue
Fais vite, le temps presse
Loin de ta tendresse
Le bonheur n'existe plus

Si tu n'es plus là
Le printemps ne viendra pas

LES MOULINS DE MON COEUR




Comme une pierre que l´on jette

Dans l´eau vive d´un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l´eau
Comme un manège de lune
Avec ses chevaux d´étoiles
Comme un anneau de Saturne
Un ballon de carnaval
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D´un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Comme un écheveau de laine
Entre les mains d´un enfant
Ou les mots d´une rengaine
Pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige
Comme un vol de goélands
Sur des forêts de Norvège
Sur des moutons d´océan
Comme le chemin de ronde
Que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde
D´un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

Ce jour-là près de la source
Dieu sait ce que tu m´as dit
Mais l´été finit sa course
L´oiseau tomba de son nid
Et voila que sur le sable
Nos pas s´effacent déjà
Et je suis seul à la table
Qui résonne sous mes doigts
Comme un tambourin qui pleure
Sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent
Aussitôt qu´on les oublie
Et les feuilles de l´automne
Rencontre des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne
La couleur de tes cheveux

Une pierre que l´on jette
Dans l´eau vive d´un ruisseau
Et qui laisse derrière elle
Des milliers de ronds dans l´eau
Au vent des quatre saisons
Tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon cœur

QU'ON EST BIEN




Qu'on est bien

Dans les bras
D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là

C'est la vraie prière
La prochaine aime le prochain
C'est la vraie grammaire
Le masculin s'accorde avec le féminin


Qu'on est bien

Dans les bras
D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là



Certains jouent quand même
Les atouts de même couleur
Libres à eux moi j'aime
Les valets sur les dames les trèfles sur les cœurs.


Qu'on est bien

Dans les bras
D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là



Les creux sur les bosses
Tout finit par se marier
Les bons sur les rosses
Et même les colombes avec les éperviers


Qu'on est bien


Dans les bras
D'une personne du sexe opposé
Qu'on est bien
Dans ces bras-là
Qu'on est bien
Dans les bras
D'une personne du genre qu'on n'a pas
Qu'on est bien
Dans ces bras-là

COLCHIQUES DANS LES PRES




Colchiques dans les prés,

fleurissent, fleurissent.
Colchiques dans les prés,
c'est la fin de l'été.
La feuille d'automne,
emportée par le vent,
En ronde monotone,
tombe en tourbillonnant.

Châtaignes dans les bois,
se fendent, se fendent.
Châtaignes dans les bois,
se fendent sous nos pas.
La feuille d'automne,
emportée par le vent,
En ronde monotone,
tombe en tourbillonnant.

Nuages dans le ciel,
s'étirent, s'étirent.
Nuages dans le ciel,
s'étirent comme une aile.
La feuille d'automne,
emportée par le vent,
En ronde monotone,
tombe en tourbillonnant.

Et ce chant dans mon cœur,
murmure, murmure.
Et ce chant dans mon cœur,
murmure le bonheur.


La feuille d'automne,

emportée par le vent,
En ronde monotone,
tombe en tourbillonnant.



La feuille d'automne,

emportée par le vent,
En ronde monotone,
tombe en tourbillonnant.

La la la la…

JE DORS EN BRETAGNE CE SOIR (version piano)



Les pommiers fleuris du printemps
Et la grêle de temps en temps
Sur les talus la blanche épine
La tige fine qui s'incline
Les ajoncs de La Roche-Bernard
Beauté prise dans un regard
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

L'abeille sur le liseron blanc
Et en surface d'océan
L'évanouissement des vagues
L'ombre d'un chemin qui zigzague
La graine des genêts craquant
En plein midi au bord des champs
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

Les bruines de l'arrière-saison
Voilant des ports sans horizon
Une sirène qui résonne
Portant mélancolie d'automne
Le galop fou du vent salé
Sur l'infini des monts d'Arrée
Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir

L'onglet du pécheur étripant
Le poisson sur le pont glissant
L'alignement mégalithique
Que fait reluire la pluie oblique
Et un peu de neige parfois
Qui blanchit l'ardoise des toits

Par chance et aussi par vouloir
Je dors en Bretagne ce soir
Dans la beauté

MA JEUNESSE FOUT L'CAMP

Plus le temps passe, plus le spleen de cette chanson vous fout le cafard.



ma jeunesse fout le camp

tout au long des poèmes
et d'une rime à l'autre
elle va bras balants
ma jeunesse fout le camp
a la morte fontaine
et les coupeurs d'osier
moissonent mes vingt ans

nous n'irons plus au bois
la chanson du poète
le refrain de deux sous
les vers de mirliton
qu'on chantait en rêvant
au garçon de la fête
j'en oublie jusqu'au nom
j'en oublie jusqu'au nom

nous n'irons plus au bois
chercher la violette
la pluie tombe aujourd'hui
qui efface nos pas
les enfants ont pourtant
des chansons plein la tête
mais je ne les sais pas
mais je ne les sais pas

ma jeunesse fout le camp
sur un air de guitare
elle sort de moi-même
en silence à pas lent
ma jeunesse fout le camp
elle a rompu l'amarre
elle a dans ses cheveux
les fleurs de mes vingt ans

nous n'irons plus au bois
voici venir l'automne
j'attendrai le printemps
en effeuillant l'ennui
il ne reviendra plus
et si mon coeur frissonne
c'est que descend la nuit
c'est que descend la nuit

nous n'irons plus au bois
nous n'irons plus ensemble
ma jeunesse fout le camp
au rythme de tes pas
si tu savais pourtant
comme elle te ressemble
mais tu ne le sais pas
mais tu ne le sais pas