mercredi 12 juin 2019

JEAN FERRAT 1930 - 2010

                                                                                Source: article JE SUIS MORT.COM
                                                              https://www.jesuismort.com/tombe/jean-ferrat#general



       Jean Ferrat, de son vrai nom Jean Tenenbaum, est un écrivain-parolier, musicien-compositeur et chanteur-interprète français, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson (Hauts-de-Seine) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas en Ardèche.

     Dernier de quatre enfants d'une famille modeste qui s'installe à Versailles en 1935, il poursuit ses études au Collège Jules Ferry où il rencontre son ami d'enfance François Chabbey. Son père est joaillier et sa mère fleuriste. Durant la guerre, son père, qui est juif, est déporté par les nazis et meurt à Auschwitz. Jean Ferrat a onze ans quand il perd son père, il est alors caché par des militants communistes.

      À quinze ans, il doit donc quitter le lycée pour travailler afin d'aider financièrement sa famille. Il commence en même temps des études de chimie et devient aide-chimiste jusqu'en 1954.

     Attiré par la musique et le théâtre, il entre dans une troupe de comédiens au début des années 1950, compose quelques chansons et joue de la guitare dans un orchestre de jazz. Il passe sans grand succès quelques auditions, fait des passages au cabaret sous le nom de Jean Laroche, et, ne se décourageant pas, décide de se consacrer exclusivement à la musique. Le jeune guitariste prend ensuite pour pseudonyme Frank Noël, avant d'opter pour Jean Ferrat (d'après la ville Saint-Jean-Cap-Ferrat).
  




     En 1956, il met en musique Les yeux d'Elsa, poème de Louis Aragon dont il est un admirateur. C'est André Claveau, alors en vogue, qui interprète la chanson et apporte à Jean Ferrat un peu de notoriété. Il se produit alors au cabaret parisien La Colombe de Michel Valette, en première partie de Guy Béart.

     En 1958, il sort chez Vogue son premier 45 tours, mais ne rencontre guère de succès. Une jeune chanteuse, Christine Sèvres, reprend quelques-unes de ses chansons. Il l'épousera en 1961. C'est la rencontre en 1959 de Gérard Meys, qui deviendra son éditeur et son ami, qui relance sa carrière, il signe chez Decca et, l'année suivante, sort son second 45 tours avec la chanson Ma Môme, qui est son premier succès et passe sur les radios. En 1966, le succès étant venu pour Ferrat, Vogue rééditera ce 45t sous le label Pop4, label à bon marché destiné à la grande distribution de l'époque, comme Prisunic.

     Sa rencontre avec Alain Goraguer, qui signera ses premiers arrangements sous le pseudonyme de Milton Lewis, sera par ailleurs décisive. Ce dernier deviendra ensuite l'arrangeur attitré des chansons de Jean Ferrat.

     Son premier 33 tours sort en 1961 et reçoit le prix de la SACEM. Il entame alors une longue carrière, émaillée de difficultés avec la censure. En effet, Jean Ferrat a toujours été un chanteur engagé. Il écrira ses textes ou mettra en musique ceux de ses amis poètes, Henri Gougaud, Georges Coulonges ou Guy Thomas (voir la section discographie pour la suite).


     En 1962, il fait la connaissance d'Isabelle Aubret. Un véritable coup de foudre amical a lieu entre les deux artistes. Ferrat lui écrit Deux enfants au soleil, un des titres majeurs de la chanteuse, et lui propose la première partie de la tournée qu'il démarre alors. Il compose une chanson sur des paroles écrites par Philippe Pauletto qu'il publie en 1970, et qui sera ensuite interprétée aussi par Isabelle Aubret : Tout ce que j'aime.

     Il a aussi composé une chanson sur des paroles de Michelle Senlis pour Jacques Boyer et Jean-Louis Stain au début des années 1960 et qui sera, dans les années 1970, réécrite partiellement et interprétée par Daniel Guichard : Mon vieux.

  


   Jean Ferrat habitait dans la commune d'Antraigues-sur-Volane (près de Vals-les-Bains) en Ardèche, qui lui inspirera d'ailleurs la chanson La Montagne. Il était marié à Christine Sèvres (de son vrai nom : Jacqueline Christine Boissonnet) décédée en 1981 à l'âge de 50 ans. Ils ont chanté en duo la chanson La Matinée.

     Jean Ferrat meurt le 13 mars 2010 des suites d'un cancer à l'hôpital d'Aubenas, où il avait été admis quelques jours auparavant.

     De nombreuses personnalités rendent hommage à celui qui « a su lier la poésie, le peuple et ses idéaux ».

     Il est inhumé le 16 mars 2010 au cimetière communal d'Antraigues-sur-Volane près de son frère André. Lors de la cérémonie d'hommage sur la place centrale du village, très suivie et retransmise en direct par la chaîne de télévision France 3, Francesca Solleville interprète, a cappella, Ma France, et Isabelle Aubret, sur le même mode, C'est beau la vie.
Puis cette dernière, avec l'aide de l'enregistrement de Jean Ferrat, fait chanter La Montagne par la foule, constituée de plus de 5 000 personnes.

     En janvier 2011, lors de la Révolution tunisienne, sa chanson Un air de liberté passe en boucle sur les ondes de Radio 6 dès l'instant où les révolutionnaires en prennent le contrôle (en alternance avec Ma Liberté, chantée par Georges Moustaki, et une sélection de chansons engagées francophones et arabophones)







samedi 8 juin 2019

AMBALABA (1998)

Le texte qui m'a été donné à l'époque comporte des erreurs. Il a probablement été copié à l'oreille. Je publie le texte original. Je m'excuse pour le désagrément phonétique.

La version de M. LEFORESTIER est écourtée.
Voici le texte original. 

mo tiéna mo ti fam dan mo la caze
éne ti la princesse si wa guété
gramatin tanto lo bor simé
avec so gro zano dans so zoreille
caz ki to bizin mo done toi
ti robe à flèr mo donne toi
chapeau la paille mo donne toi
to fair kata kata dans mo la case

am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba
am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba

mo tiéna mo bato Marie Thérèse
mo tiéna l'hameçon niméro un
mo tiéna mo kazié en bambou
moi la pèsse poisson lor brizan
case ki to besoin mo donne toi
ti robe a flèr mo donne toi
chapeau la paille mo donne toi
to fair kata kata dans mo la case

am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba
am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba

si ti vé le ciel mo donne toi
si ti vé la lune mo done doi
mo la pi capab' avec toi
to met moi dormi am-ba-la-ba
si ti vé le ciel mo donne toi
si ti vé la lune mo done doi
mo la pi capab' avec toi
to met moi dormi am-ba-la-ba

am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba
am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba

parole mamam ti dir moi
mo tiéna mo bato Marie thérèse
si po allé marsé enmèn' moi
oui mais kasse li mète li dan difé
ha parole mama ti dir moi
mo tiéna mo bato Marie Thérèse...

am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba
am-ba-la-ba am-ba-la-ba
am-ba-la-ba to manz mo salade ambalaba

CAF' FRANCISCO (1998)



Moin même Caf’francisco
Mi travaille à bord d’bateau
La misère lé trop fort
L’amène à moin dans l’port

Roulez, roulez, roulez mon z’aviron
Courant lé trop fort,
Ramène à moin dan’bord

A vous Maman Clara
Fait pas vout’l’embarras
Vi sava Coeur saignant
Pour rôde un supplément

A vous Monsieur Matelot
Que la pas peur de l’eau
Vous à dire à moin à cause
Zot’toute y aime la Mandose

Mon travail c’est casse la rouille
Mi travaille comme grenouille
Moun guère y rôde de pain
Zot l’a pas peur requin

Quans la malle y sava
Mi artourne mon pays
Mon pays c’est Saint-Denis
Mon famille l’est là bas

Roulez, roulez, roulez mon z’aviron
Courant lé trop fort,
Ramène à moin dan’bord